- La loi Février 2005 donne le droit à tout enfant en situation de handicap de bénéficier d’une scolarisation adaptée. En se donnant cette loi, la société a ouvert ses portes et grâce à elle, les mentalités ont évolué. Cependant, dix ans après, le quotidien des enfants et de leur famille est encore difficile.
- L’école : Les écoles accueillent les enfants en situation de handicap, mais les moyens sont souvent très insuffisants pour leur permettre d’accéder au statut d’élève à proprement dit. Sont en cause, au premier chef la pénurie d’auxiliaires de vie scolaire (AVS) et leur cruel manque de formation, le désarroi des institutrices et instituteurs, démunis face à des handicaps qu’ils ne connaissent pas, les programmes scolaires très décalés pour certains enfants, la complexité à maintenir, le cas échéant, un enfant une année supplémentaire dans sa classe, etc.
- Les Instituts médico-éducatifs (IME) sont des établissements proposant des apprentissages adaptés aux difficultés spécifiques de tel ou tel type de handicap dont l’enfant est affecté. On observe que le jeune enfant est le plus souvent scolarisé en IME à temps partiel et que le nombre d’établissements de ce type reste trop insuffisant au regard de la croissance démographique dans notre département. Les établissements susceptibles d’accueillir les enfants porteurs d’un handicap mental ont atteint leur capacité maximale d’accueil depuis bien longtemps.
- Les activités péri-scolaires sont quasi inexistantes pour l’enfant handicapé. On ne trouve pas de structure de loisirs adaptés au handicap. Seules quelques inititatives locales, confidentielles, émergent ici ou là, à l’occasion de la rencontre d’un enfant handicapé et d’un responsable d’activité péri-scolaire.
- Le partenariat, c’est à dire l’inclusion d’un enfant handicapé dans un milieu ordinaire sensibilise les enfants tout-venant à la différence, par le jeu et les activités partagées, qu’elles soient culturelles ou sportives. Grâce à cette initiative, les enfants apprennent la tolérance, le respect de leurs différences et la solidarité dont la société a besoin. Malheureusement, ces partenariats sont trop rares. La plupart des enfants handicapés a besoin d’être assistée par des personnels spécifiques (au minimum AVS) dont la rétribution est à la charge des mairies.
- L’équilibre familial : Dans bien des cas, face aux carences de solutions d’accueil, l’un des deux parents réduit ou interrompt, par obligation plus que par choix, une activité professionnelle. Comme fréquemment, les femmes sont plus exposées que les hommes. Le « droit au répit » des parents et « l’aide aux aidants » constituent pour nous des préoccupations prioritaires.